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6 janvier 2013

GORGE NOUEE ET PETIT PINCEMENT AU COEUR

P1020736

P1020741La Befana che tutte le feste porta via...

Les enfants ont reçu chacun leur cadeau de la Befana: chaussettes remplies de bonbons et chocolats, et un petit cadeau. Ils ont bien vite défait les paquets que je m'étais amusée à préparer, et que je trouvais bien originaux; ils ont arraché les papiers pour ouvrir les paquets. J'ai fait mouche, tous satisfaits et heureux.

Après le repas, ils sont repartis pour leur petit village, où une Befana était attendue, avec encore des chaussettes pleines de friandises. Je me suis mise à ranger, et j'ai défait le sapin que nous avions décoré ensemble il y a juste un mois. Et c'est là que je l'ai senti, ce petit pincement au coeur, en enlevant les boules colorées, pour les ranger dans le grand carton qui attendra le prochain Noel à la cave. Pincement au coeur, gorge nouée, comme si les larmes allaient venir. Elles ne sont pas venues, mais jamais je n'avais ressenti cela à la fin des vacances de Noel. Je me suis dit que c'était peut-etre l'age. J'aurai 60 ans en 2013. Se dire "l'année prochaine" à 60 ans est plus hasardeux que se le dire à 20 ou  30 ans. Et puis j'ai pensé que ce petit pincement au coeur, il voulait peut-etre me signifier que ce Noel-ci, ces vacances-ci, je les avais vraiment aimés. Pour la première fois, je les ai passées chez moi. J'ai appris à aimer mon appartement que je ne supportais plus. J'ai appris à apprécier le temps qui passe, à vivre pleinement meme et surtout les moments où je ne fais rien, où je n'ai envie de ne rien faire. Je crois que j'ai  commencé à apprivoiser ma solitude, à m'en faire une amie,  une occasion de vie pleine. Je me suis libérée de la télévision, de ma dépendance au petit écran, qui me servait à masquer ma peur de la solitude, plutot que ma solitude. Livres, tricot, musique, et aussi silence et obscurit: affronter le vide. Ce n'est plus un affrontement, il me semble que cela peu etre, peut devenir un abandon bienfaisant. Me laisser porter par le vide qui m'envahit, le contempler, et en ressortir plus sereine.

 

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